mardi 23 décembre 2008

Mis à la porte du pays Dogon !

Arapia djili ma ? (Comment s'est passée la journée ? En dogon ;o) )

Me revoilà, un peu plus tôt que prévu, à vous donner quelques nouvelles ... de Mopti ! Mopti ?? Et oui, nous sommes de retour dans la ville carrefour du fleuve Niger, après un départ un peu précipité de notre petit village du fin fond du pays dogon, dans le cercle de Bandiagara.

D'accord, j'arrête de torturer votre curiosité :

Nous étions donc à Mono Bondo, à 30 km de Bandiagara, un joli village bien enfoncé dans la brousse, et quelque peu difficile d'accès avec notre brave camionnette. Notre intégration se passe très bien, nous sommes aidés par Amou, un dogon qui travaille comme animateur de village (non, ce n'est pas un GO malien qui crie « Pip pip ! Ouais !!!!» à chaque fois qu'il voit quelqu'un et qui essaye de motiver les femmes du village à venir participer à son cours d'aquagym ...) en venant faire des sortes de cours d'agriculture, de santé, d'alphabétisation ... On nous explique que nous allons travailler avec un groupe de 14 filles d'une quinzaine d'années qui reviennent tout juste d'une formation en aviculture à Bandiagara. Parfait, rendez vous est pris pour le lendemain matin 9h, les filles doivent aider leur mère de 6h à 8h à piler le mil.

Le lendemain, les filles sont à l'heure et on commence les exercices. Échauffement physique très très timide, elles ont du mal à faire tourner leur tête pour échauffer leur cou ... puis on passe aux jeux de présentation, certaines d'entre elles commencent peu à peu à se lâcher, on rigole bien. On fait alors une pause et on demande aux filles de revenir 10 min plus tard. On boit un coup et on attend le retour de nos petites « élèves ». Au bout de 40 min, Amou se décide à aller les chercher, et en revenant avec le groupe, il nous explique que les mères ne veulent plus que leurs enfants participent à nos activités. On organise donc une réunion dans l'après midi avec les mères, Amou et un homme du village qui nous aide à traduire en dogon. Toute la réunion se passe entièrement en dogon, ça à l'air de s'énerver, des femmes vont, viennent, on croit comprendre qu'il y a un chef à qui les 2 hommes parlent, et tout d'un coup, 5 femmes s'en vont. C'est la fin de la réunion. Amou vient nous voir et explique : « Les mères refusent toutes de laisser leur fille participer à votre projet. Elles disent que vous faites des jeux pour essayer de ... voir leur sexe ... ». Et là, le ciel nous tombe sur la tête. On rentre chez nous complètement abasourdi, dans l'incompréhension la plus totale. Comment est-ce qu'on a fait pour tomber aussi bas ? Et cette accusation est tellement aberrante ! Nous étions entourés de tous les enfants du village, de plusieurs hommes qui revenaient du champ, encadrés par Amou, une personne de confiance, et Amadou, le président des jeunes du village ...

Le lendemain, on se demande si les filles vont malgré tout revenir, on perd espoir mais elles arrivent toutes à 11h30 ... et après quelques questions, on comprend qu'elles ont été renvoyées de force par leurs mères, qui avaient compris qu'elles étaient allées beaucoup trop loin hier, pour qu'elles même nous donnent des raisons de refuser le projet. C'est le coup de grâce ! On range nos affaires, on dit au revoir au chef du village et aux hommes qui nous ont aidé et on quitte le village aux aurores. Voilà, fin de l'histoire du projet ARA au pays Dogon ...

On profite d'être à Bandiagara pour aller voir un village de la fameuse falaise, un village où les habitations sont construites dans le creux de la falaise et côtoient les anciennes habitations des Tellem, une ancienne ethnie du Mali.

Et maintenant, nous sommes de retour à Mopti, un peu au chômage technique. Notre projet n'est pas adapté aux grandes villes, les villages environnants sont pourris par le tourisme ... Alors nous avons décidé de proposer notre aide et nos compétences à quelques associations de la ville, pour leur donner un coup de main en gestion de projet et autres domaines.

Décidément, le Mali ne nous porte pas dans son cœur ! Tant pis, au moins, nous n'aurons pas à faire 40 km de piste de brousse pour trouver des chips, une bouteille de vin et des yaourts pour Noël ! :o)

La suite au prochain épisode.

Bisous déçus. Romain.




lundi 15 décembre 2008

Pour les élèves du lycée Schwetzer :

Depuis une semaine, nous dormons dans la cour d'une école qui va du CP à la 3ème. Nous avons donc rencontré le professeur responsable de la 4ème pour lui parler d'un partenariat possible entre vous et eux. Le prof nous a donc donné ses coordonnées. Si vous pouviez les transmettre à M. Bréant : Laurent Ali Douyon, Ecole Georges Berstch à Mopti. 00 223-7516-31-62.
Il n'a pas d'email, il faut donc écrire sur l'adresse d'un de ses collègues en mettant pour objet "pour laurent douyon". idrissaguindo2@yahoo.fr
Voilà, nous décollons dans 10 min, j'espère que vous arriverez à tisser les premiers liens d'un partenariat pendant les vacances.
Avant de raccrocher, une petite anecdote : j'ai parlé au professeur d'échanges de courriers, de dessins, de contes ... et il a rajouté "et des visites aussi !"... Il est motivé pour vous recevoir, et si vous en avez l'occasion, bougez vous et foncez ! En plus, Mopti est une ville vraiment magnifique !
Allez, @+ les djeuns !

La suite au prochain épisode.
Bisous bien baveux. Romain.

vendredi 12 décembre 2008

Aux portes du pays Dogon...

Bien, quelques nouvelles !

D'abord. Anisou, tout le monde (c'est du bambara, la principale langue du Mali) !

Voilà, après notre étape à Kayes, nous avons rejoint Bamako pour 2 jours. Route un peu fatigante, mais bien plus belle que toutes celles qu'on a rencontré au Sénégal ! On arrive à Bamako de nuit, on dort dans la case de passage. Je vois vos grands yeux interloqués ... non, ce n'est pas une maison close, mais juste l'auberge de jeunesse de l'asociation des Volontaires du Progrès (le statut de Mathieu et d'Aurélie, si vous avez suivi les épisodes précédents). Le dimanche, journée à Ngolonina, l'un des marchés d'arts et de tissus de Bamako, puis on colle Jean Paul dans l'avion et on se prépare pour une nouvelle grosse journée de route : Bamako - Mopti.
Là aussi, la route est magnifique, on traverse des petits villages entièrement construits en terre (en banco, plus précisément), avec leurs greniers ronds ou carrés, comme posés sur pilotis... de petites falaises, des étangs où viennent boire les troupeaux de vaches peuls... On arrive à Mopti sur les coups de 17h, Elisabeth, notre contact, nous attnd à l'entrée de la ville. Elisabeth, c'est une petite suisse d'un certain age mais super dynamique qui a pris sa retraite pour venir travailler bénévolement à Mopti et aider plusieurs associations locales à se développer et lancer des petits projets. Elle nous amène dans la cour de l'école où on va séjourner, et on y installe notre petit camping. Dès le lendemain, on commence à travailler le spectacle avec les 2 fils du directeur de l'école, Jean et Désiré pour l'anectote =o), échasses, travail du texte en bambara... Notre première représentation s'est tenue dans l'école (du CP à la 3ème) jeudi après midi. Des enfants un peu difficiles à cadrer, assez surexcités par les échasses et le reste, quelques plus grands dans le fond assez attentifs qui ont même fait quelques remplacements pour parler de solidarité envers les personnes séropositives. Mention spéciale au petit bonhomme de 6 ou 7 ans qui a conseillé à Adis d'aller voir le médecin pour l'aider à tenir tête au chef et rester dans le village ! Globalement, l'écoute était plutôt mauvaise, et nous terminons le spectacle aphone et sur les rotules. On a compris une chose : dans les villes, notre spectacle fonctionne mal ... à l'avenir, nous nous concentrerons sur les petits villages où on rencontre une attention extrèmement différente !






Aujourd'hui, c'était visite de Djenné ... normalement, les photos arrivent bientôt ! Une très belle ville toute en banco, construite autour d'une grande mosquée très imposante. On s'est baladé dans les petites ruelles, magnifique après midi !




Au programme de la suite (ce qui ne veut pas dire grand chose, je le conçois...), 3 semaines en pays Dogon, dans le village de Modo Bondo, dans la plaine du Bandiagara, pour former une troupe de théâtre de rue dogon et lui faire jouer notre spectacle adapté à leur culture ! Tout un projet en perspective ... j'espère que nous ne serons pas trop ridicules avec nos échasses, parce que les échasses ont déjà bien implantées dans la culture dogon, ils s'en servent pour des cérémonies religieuses ! Au moins, les initiations seront plus rapides ! Bon, par contre, en village dogon, c'est ni électricité, ni internet ! On essaiera quand même de revenir assez régulièrement à Bandiagara pour se connecter et donner des nouvelles. Donc pour répondre au commentaire d'Alice, nous serons là bas pour Noël et le Nouvel An, mais rassurez vous, on s'arrangera malgré tout pour se faire une petite fiesta !

La suite au prochain épisode.
Bisous de banco. Romain.

samedi 6 décembre 2008

Chutes de Felou contre chutes de santé

Bonjour tout le monde !

Voilà, ces quelques derniers jours ont été perturbés par des problèmes de santé touchant tous les membres de la troupe. Tous ? Non, rassurez vous, les bisous réfrigérés et autres fans, une ergothérapeute résiste encore et toujours à l'envahisseur microbien ! Nous avons donc dû annuler un spectacle matinal pour cause de nuit tumultueuse dans les méandres d'un hôpital de brousse, puis s'en est suivi 2 jours de repos et autres analyses de sang dans ce même hôpital pour vérifier qu'il n'y avait rien de bien grave. Finalement, nous terminons notre séjour kayesien par une après midi aux chutes de Felou, accompagnés par Anaïs, une photographe française quasi-installée au Mali, et Vanel et Mathieu, que vous connaissez déjà. Ce sont des chutes du fleuve Sénégal, où la roche a tellement été modelée par l'eau qu'elle ressemble à un décor en carton pâte type Disneyland. Les centaines de trous ciselés à la manière d'un orfèvre, l'eau fraîche recréant des petites cascades par endroits où le dénivelé est brusquement plus important, et le fleuve en fond, avec ses pêcheurs au grand filet et ses oiseaux noirs et blancs qui se reposent sur une pierre émergée... tout cela donnant à l'ensemble un goût de paradis... Après une petite balade en saute-rochers, nous arrivons près d'un coin d'ombre où nous installons notre quartier général. Et les plus courageux se dévêtent (ou pas) et gouttent à l'eau bleue-verte de notre piscine improvisée. On s'habitue vite à la fraîcheur de l'eau, et les rayons du soleil ont vite fait de se régler sur "séchage rapide" à la fin de la baignade. Quelques chants et slams au son du djembé, un court somme réparateur et il est l'heure de repartir, car malheureusement, la route pour rejoindre les chutes est assez accidentée, et il faut bien 1 heure pour parcourir les 12 km qui les séparent de Kayes.
A peine arrivés "à la maison", on récupère Annabelle qui avait préféré rester se reposer, et on amène directement Masseye à la gare. Tristes au revoir à notre Ara sénégalais qui nous a tellement aidé pendant notre passage au pays de la Teranga. Puis nous rentrons pour ranger nos affaires et faire une dernière sieste pour les ex-malades. La soirée d'adieu est très animée, avec en point d'orgue une initiation au crachage de feu qui avait pourtant commencé en bataille d'eau généralisée. Encore un petit souci d'ordre mécanique pour Joly qui me permet d'écrire ce message, et nous partirons pour Bamako dans l'heure à venir.

La suite au prochain épisode.

Bisous rafraichis (si, si, la fraîcheur commence à arriver !!). Romain.


mardi 2 décembre 2008

Le presqu'festival de Kayes

Bon, voilà 6 jours que nous sommes à Kayes, dans la belle maison d'Aurélie (Volontaire du Progès au Mali) et son copain péruvien Vanel, principal organisateur du festival du Théâtre des Réalités. Et ça fait environ 6 jours que les problèmes ont commencé pour ce festival ... En fait, les financements, environ 90 % du budget du festival, qui devaient arriver de Bamako, ne sont jamais arriver ... alors on a suivi la décomposition du festival au jour le jour : la déprogrammation de tous les artistes locaux (5 troupes), puis de finalement toutes les troupes, hormis nous. En fait, c'est que les 2 organisateurs du festival, Vanel et Mathieu, avaient déjà avancer une grosse somme d'argent, et voyant leurs espoirs de remboursement s'envoler, ils ont évidement décidé de ne plus verser 1 FCFA pour le festival ... Et comme nous ne coûtons rien avec notre théâtre de rue, on est les seuls rescapés !!!! Vous suivez ?
Alors dimanche soir dernier, la décision a été prise d'annuler le festival du théâtre des réalités. Et avec Mathieu, on a cherché des moyens de jouer malgré tout notre pièce "Vol AF1609 pour Dakar" sur l'immigration clandestine, et on a décroché 2 dates, une dans l'IFM de Kayes (Institut de Formation des Maîtres), et l'autre dans un lycée. Et notre 1ère, c'était aujourd'hui, à l'IFM. Un public très intéressant : des jeunes, avec une maîtrise parfaite du français, futurs éducateurs de jeunes qui rêveront - comme la majorité des jeunes ici - de partir du Mali pour rejoindre l'Eldorado européen. La pièce s'est très bien passée, puis Annabelle est intervenue comme Joker. Et on a assisté à 3 remplacements super intéressants, avec des arguments bien choisi allant à l'encontre de l'immigration. On était ravi !!
Normalement, on rejoue jeudi matin, et notre épopée festivalière s'achèvera là.
Ah, oui, petite chronique de santé. Kayes a été fatal au 3/4 de la troupe ARA. 2 touristas et 1 fatigue et fièvre pour Annabelle, Anne et moi ... alors que nous avons les meilleures conditions sanitaires depuis Marrakech ! Mais le show must go on, et je suis sûr que tout sera rentré dans l'ordre d'ici quelques jours.
Je vous avais aussi promis un scoop sur Joly ... le voilà ! Depuis Tambacounda, on trouvait que l'accélération était difficile, lente, peu de reprise ... Et ça s'est empirée sur la route vers Kayes. On a pourtant réussi à arriver jusqu'à la maison d'Aurélie et Vanel, mais une fois arrêté, impossible de faire bouger la voiture ! Et décidément, on a vraiment une chance incroyable. Après le premier pépin à Marrakech, après 2 semaines en brousse sans problème, l'embrayage lache à Kayes ! Eh bien le lendemain matin de notre arrivée, le garagiste fait le déplacement à la maison, démonte tout et nous sort le disque et le plateau d'embrayage usés, le lendemain, il m'emmène acheter les pièces de rechange, puis 3 mécanos s'activent jusqu'à midi pour tout remettre en ordre, et désormais, notre fidèle destrier est de nouveau comme neuf !!!
Voilà, j'ai fait à peu près le tour de tout ce qui se passait ici. Ah, oui, une dernière chose. On prépare un projet un peu particulier dans le pays dogon, que l'on va rejoindre d'ici 1 semaine. Je vous en dirais un peu plus dès que ça se sera un peu concrétisé !
Un dernier mot pour les parents et nos familles : MERCI pour tous les cadeaux de Noël, d'anniversaire et pour le ravitaillement !! Ca fait tellement plaisir !!!!! Merci encore !!!
La suite au prochain épisode.
Bisous repus. Romain.

vendredi 28 novembre 2008

Photos à gogo... profitons de la connexion !!!

Alors voici un petit échantillon des photos prises à Dar el salam, le village à 8 km de Tambacounda qui nous a fait l'immense privilège de nous accueillir dans les très grandes traditions de la Teranga Sénégalaise ! Je vous laisse donc regarder d'un oeil plus que curieux les initiations, le village, la cérémonie des "masques" (tradition de ce village pour fêter les bonnes récoltes, elle ne se déroule que le soir car les masques craignent toutes formes de lumières... ), la vie quotidienne et pour finir la petite excursion dans la région de Kédougou avec baignade dans le fleuve Gambie, si c'est pas la classe ca !!!

























Voilà un peu notre petit village, ses cases, ses couchers de soleil ...
































Ca, c'est les quelques photos à peu près regardables qu'on a pu prendre de cette cérémonie des animaux géants ...








Et tout de suite, les photos de notre escapade semi-foireuse à Kédougou, et le bain de fleuve dans la Gambie.




















Voilà, niveau photos, j'espère qu'on s'est un peu ratrapé de ces derniers jours.

La suite au prochain épisode.
Bisous colorés. Romain.

Tamba, Kédougou, Kayes ...

Voilà, je suis assis à la table en bois, sur la terrasse de la maison où nous sommes hébergés à Kayes, Mali. L'ordinateur portable de la maison est branché en wifi, haut débit. Les lits sont grands et presque confortable, la douche est bonne, les toilettes ont une chasse d'eau, la cuisine un frigo et un congélateur ... autant vous dire que ça nous fait très bizarre mais que c'est finalement bien agréable !
Donc, allons-y pour le récit de ces derniers jours ...
Après ce séjour mémorable près de Kaolack, on arrive donc à Tamba, plutôt épuisé. La route qui relie les 2 villes est très mauvaise, très très poussièreuse ... si bien qu'on a gratuitement repeint Joly en rouge terre ! On rencontre rapidement la troupe de jeunes qui va travailler avec nous, ils sont presque tous lycéens, entre 18 et 24 ans, et adorent chanter, danser et déconner ! On en embauche 6 d'entre eux pour participer au spectacle, notre record de tout le Sénégal !! Et le soir, on rejoint le village de Dar el Salam. L'accueil y est froid, quasi glacial ... on ne comprend pas tout ... on nous parle du spectacle du soir qui aurait du commencer plus tôt mais qui a été retardé à cause de nous, on se sent extrèmement mal à l'aise ... On nous demande dans la foulée de faire un petit spectacle de bienvenue en 1ère partie du spectacle de monstres ... alors on décide d'improviser une scène de crachage de feu, seule chose qu'on pouvait faire de nuit devant un public de villageois parlant peul ou bambara ! Vers 22h, on nous guide vers l'endoroit du spectacle, et notre malaise monte d'un cran quand on voit la foule de gens, plusieurs centaines de personnes, déjà en place et attendant le début de la cérémonie. On se fraye un chemin et on s'installe sur 2 bancs d'école qu'on nous avait réservé. Annabelle et moi nous brieffons rapidement pour la scène de feu, et on entre dans le cercle. Quelques minutes plus tard, c'est terminé, les gens ont été apparement impressionnés, et nous, même, n'en revenons pas de l'osmose qu'on a trouvé pendant ces quelques instants ! Puis les "masques" arrivent... Ce ne sont pas vraiment des masques mais plutôt des représentations d'animaux sous lesquels doivent se trouver 1 ou 2 villageois pour les animer. Ces peluches géantes faites de tissus, paille, et tout un tas de matériaux non identifiés bougent, sautent, dansent et jouent avec le public au rythme de la musique. C'est très particulier ... personne ne nous explique ce qui se passe vraiment, mais les gens devant nous hurlent et rentrent presque en transe quand l'animal les approche. Les animaux rentrent 1 par 1 puis ressortent, et après 1h30, les djembés se taisent et le public brise le cercle pour chacun rentrer dans sa case.
Les jours suivants sont divisés entre répétitions avec les jeunes de Tamba, initiations aux échasses et jonglage des villageois et enfin écriture et répétition de notre nouveau spectacle "vol AF1609 pour Dakar" qu'on jouera au festival du théâtre des réalités de Kayes.
Mardi, c'est le jour du spectacle. Et comme la nuit tombe tôt et qu'il n'y a pas de courant dans le village, on est forcé de jouer en milieu d'après midi. Alors le public est peu dense et met du temps à s'installer. On commence tout de même ... mais il y a peu d'énergie de la part des comédiens, et encore moins de la part de nos spect-acteurs qui ont failli ne pas participer au forum ! En fait, ils semblaient ne rien comprendre à ce qu'on disait, que ce soit en français, en wolof, en bambara ou en poular (parce que certains jeunes de Tamba parlaient ces 2 dernières langues !) On passe sur les foirages pendant les scènes de jongle, ce spectacle ne restera pas dans les annales... Le soir, initiation feu, les jeunes se débrouillent pas mal, quelques villageois tentent aussi l'expérience avec succès, puis les griots se mettent en place et on nous organise un petit sabbakh privé à la lueur d'un feu de bois. Ce n'était effectivement rien qu'un feu de bois, mais il nous a chauffé le coeur, et dans notre âme, il brûle encore à la manière du soleil de Kayes, et putain, il brûle, le soleil de Kayes ...
On quitte le village mercredi matin de très bonne heure. Petite nostalgie du village, mais pas tant que ca parce qu'on a pas vraiment eu le temps de se lier aux villageois ... entre les répétitions du spectacle d'Adis et la nouvelle pièce, on est le plus souvent resté entre nous. Bon, programme de la journée : découverte des chutes de Dindefelo, à 35 km de Kédougou, elle même à 250 km de Tamba. Et pour rejoindre Kédougou, on traverse d'abord le parc de Niokolo Koba, plus belle réserve naturelle de l'Afrique de l'Ouest. La route est très belle, le cadre sympa, on croise 2 ou 3 singes et 3h plus tard, on arrive à Kédougou où on commence à chercher une banque car on est complètement à sec d'argent et d'essence ... et on nous explique que la banque la plus proche est à Tamba ... la blague ... On parvient à faire changer un billet de 20€ qu'il nous restait en FCFA, on achète un peu d'essence et on s'enfonce vers les chutes. Tout le monde nous dit qu'il faut louer un 4x4, mais nous on fait confiance à notre brave Joly et on y va ! La route n'est pas si accidentée et les paysages magnifiques. Au bout de quelques minutes de pistes, on croise un couple de peuls qui nous indiquent la route. On quitte alors la piste et on s'enfonce au milieu de nul part. Là, ça commence à être mouvementé ! On croise 2 bergers, on roule une demie-heure, pas de cascade, pas de montagne en vue, il se fait déjà tard ... Alors on décide de rebrousser chemin, tant pis pour les chutes ! On reste sur notre faim ... euh soif de baignade mais sur le retour, en traversant le fleuve "Gambie", on a tous la même idée ! On se gare et hop ! tous à l'eau !! L'eau est bonne, le courant un peu fort, alors on s'accroche aux pierres ... c'est trop agréable ! On y reste une bonne heure, puis on repart. Il est aux environs de 17h, le soleil est en train de descendre, c'est l'heure où les animaux sortent ... et effectivement, on est arrêté 2 fois par des babouins aux fesses roses qui tenaient un sitting au milieu de la route. On en aperçoit d'autres, par dizaines, regroupés non loin de la route, en clan, assis dans la brousse ... Plus tard, on passe par le poste du garde national. On discute 2 minutes, puis celui-ci nous affirme que si on descend de la voiture, tous les singes approcheront ... Alors on s'arme de biscotes et on descend ... et en 3 minutes, 6 singes verts (http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Photo_singe_vert_grand.jpg) s'approchent de nous. On leur tend des morceaux de biscotes et eux viennent les prendre dans nos mains ! On s'extasie devant ces animaux extraordinaires pendant une bonne demie heure, puis on repart. On arrive à Tamba vers 20h, et niveau essence, on est dans la réserve depuis 20 minutes. On rejoint le centre culturel où on passera la nuit. On dit au revoir à nos jeunes comédiens, puis on se couche exténués.
Jeudi, c'est le jour du grand départ. Fini le Sénégal... c'était pourtant sympa !
Ce qu'on ne regrettera pas :
- la chaleur ... surtout en allant vers Tamba
- le Thiebu Dien ... riz au poisson tous les midis, dur ...
- les routes défoncées ... Joly a des fois vraiment morflé !
- les "Toubabs Cadeaux !" entendu des dizaines de fois par jour !
Ce qu'on regrettera :
- la chaleur ... au Mali c'est pire !
- la Teranga sénégalaise ... c'est vraiment un pays hospitalier
- le ChocoPain, un trip entre nous ... c'est une affiche de pub qu'on a souvent croisée, où un rasta, d'un air de faire "yo, men !" avec ses 2 index, annonce "Chocopain : Y'a pas mieux dans ton pain" ... chapeau le slogan !
- le wolof ! C'est juste au moment où on commençait à pouvoir dire quelques mots en wolof qu'il faut abandonner cette langue pour le bambara !
La route vers Kidira, ville frontière, est très bonne, et on passe la frontière sans aucun problème, on évitera même un bakchich de 2000 FCFA demandé par la police juste avant de partir. Ils me disent "Il faut aussi payer 2000 F", je réponds "Vous avez une facture, parce que nous on doit tout justifier avec des factures", il renchérit "Tu payes et c'est tout" et rajoute "Tu comprends ?" ... Finalement, je les entourloupe et ils nous laissent partir. Et on arrive à Kayes vers 17h.
Ici, on loge chez Vanel, le co-organisateur du festival. La maison est géniale : grande, tout confort ... parfaite pour se reposer un peu avant de réattaquer le travail à Mopti et en brousse. Pendant le festival, on joue tous les soirs, et notre première, c'est demain à 19h30.
Voilà, je me suis bien rattrapé, j'espère que la lecture a été bonne !
La suite au prochain épisode.
Bisous de luxe. Romain.

00 223 78 66 25 01

Voilà notre numéro malien !

La suite au prochain épisode.
Bisous téléphoniques. Romain.

jeudi 27 novembre 2008

Au revoir, Sénégal ...

Bon, encore un tout petit message de Kidira, ville frontière Sénégal / Mali, côté Sénégal.
Notre court séjour à Tamba s'est très bien passé, et nous devons affronter les affres du passage de douane dans quelques minutes. Si tout va bien, on arrive à Kayes ce soir. Kayes, 2ème ville du Mali, donc on espère avoir là bas une connexion internet pas trop mauvaise !
Rassurez vous, je vous raconterai tout ... encore un peu de patience !

La suite au prochain épisode.
Bisous encore sénégalais. Romain.

samedi 22 novembre 2008

Bien arrivés !

Coucou tout le monde !

Juste un micro-message pour vous dire que nous sommes bien arrivés à Tamba. Les adieux à Kaolack ont été très difficiles, nous sommes partis ce matin à 6h, et 7h plus tard, nous arrivions sous la chaleur légendaire de cette ville de l'ouest du Sénégal. On a rencontré la troupe avec laquelle on va travailler pour le spectacle, et si tout va bien, on part pour le village de Dar Salam dans quelques minutes avec les comédiens qui vont nous accompagner. On nous a même dit que pour nous accueillir, le village avait organisé un spectacle d'animaux géants avec des grand masques ... je n'en sais pas plus, je vous raconterai tout ca la prochaine fois !
Ah oui, avant d'oublier, ce village n'a pas l'électricité, donc pas de cyber, et donc pas de nouvelles pendant 4 ou 5 jours. Ne nous en voulez pas, on se rattrapera dès notre retour à la civilisation ;o)

La suite au prochain épisode.
Bisous en sueur. Romain.

vendredi 21 novembre 2008

En route pour Tambacounda !

Voilà une semaine passée dans ce petit village de quasi-brousse à 11 km de Kaolack, sans eau courante, sans électricité, sans école à moins d'1km500, sans collège à moins de 4km à pied (oui, je sais, ca use, ca use ... dites leur, au gamin, vous allez voir si ca les fait rire !) mais tellement riche en gentillesse, solidarité, en sourire en pagaille, en clareté de la lune et des étoiles, en chaleur humaine ... waou ! Finalement, la difficulté de la vie quotidienne (qui nous a légèrement été édulcorée grâce à nos amis de Kaolack il faut l'avouer) passe vite au second plan !
Les spectacles de dimanche et mardi se sont vraiment bien passés, les gens étaient à l'écoute en permanence, ils n'ont pas hésité à intervenir pour remplacer les comédiens pendant les forums, ils ont aussi beaucoup rit pendant nos tentatives de phrases en dialectes bambara ou poular, mais au moins, ce spectacle restera dans leur mémoire pour un petit moment !
Paralèllement au travail, on a commencé à bien s'intégrer dans le village, les soirées se passaient généralement en discussions avec les jeunes et parfois moins jeunes du village. Les filles ont été invitées à une soirée "découverte de la séduction sénégalaise", par les femmes du village ! Pagnes, encens, tout l'attirail de la parfaite tentatrice leur a été expliqué !!! De mon côté, je faisais réviser les jeunes, du CM1 à la 1ère, je leur racontais la France... Il faut tout de même que vous vous rendiez compte que le jeune Yankuba, 16 ans, n'avait jamais entendu parler d'internet, et qu'il a ouvert des yeux gros comme des pastèques quand je lui ai expliqué que je montais au 7ème étage de mon immeuble (à ce stade, on était déjà à la taille de beaux melons) avec une petite pièce qui s'élevait jusqu'à ma maison et qu'on appelait ascenseur ! On m'a aussi demandé combien de cases comptait ma maison, etc ... On s'est vraiment attaché à ces jeunes, et hier, on était vraiment triste de les laisser sans pouvoir répondre à leur question "quand allez vous revenir ?".
Avant de partir du village, on a organisé un sabbakh ! Je crois que je vous en avais déjà parlé ... On fait venir 2 ou 3 griots qui vont jouer de la musique (djembés, sabbakh -qui est aussi le nom d'un instrument sénégalais qui ressemble au djembé-, calebasses ou plat en alu) toute la soirée. Les gens forment alors un cercle, et puis chacun vient quand il le sent, quand la musique l'inspire, au milieu du cercle pour danser l'espace de quelques secondes, une minute pour les moins inhibés, en se lachant completement devant les griots et les autres spectateurs, remuant les fesses, les bras et les jambes dans tous les sens, puis en détalant comme un phacochère (ben oui, y'a pas de lapin ici !) à la fin du mini-show ! C'était vraiment génial, et tous dansent tellement bien ! Evidement, on y a eu le droit nous aussi. Le griot qui s'arrête et qui encourage toute l'assemblée à nous pousser à venir danser au centre ! Bon, c'est vraiment impressionnant, mais à partir du moment où on se dit que c'est l'occasion au jamais de se lâcher et de s'amuer avec tout le monde, c'est vraiment agréable ! Et mention spéciale à Annabelle qui s'est particulièrement illustrée, et sur différentes danses en plus !!!! Son déhanché et son rythme en ont scotché plus d'un ! Et plus tard, on nous a dit une chose qui nous a vraiment touchés, on nous a dit que nous avions réussi quelque chose de très rare : réunir les villages de Bil, Keur Diarra Bambara et Keur Diarra Peul pour un évènement festif ... En tout cas, cette semaine, ce village, ces gens resteront dans nos coeurs pour longtemps !!
Aujourd'hui, on part pour Tambacounda. Le séjour va être court et donc certainement intense parce qu'on doit repartir le 27 novembre pour Kayes au Mali. On espère vraiment que tout se passera aussi bien qu'ici ... !
La suite au prochain épisode.
Bisous rythmés. Romain.

dimanche 16 novembre 2008

Une bonne étoile veille sur nous ...


Bonjour tout le monde !

Voilà, nuos sommes dimanche matin, et nous avons joué notre première dans la région de Kaolack hier soir. Récit en images !
La journée commence plutôt mal avec la rencontre des griots qui ont accepté la veille de faire la musique du spectacle pour 6000 FCFA. Lorsqu'ils se sont rendu compte que nous étions des toubabs, ils ont légèrement revu leurs tarifs à la hausse en nous demandant 75 000 FCFA ... C'est la première fois dans ce village qu'on essaye de nous soutirer de l'argent et qu'on nous renvoit cette image de blanc plein aux as qui n'est là que dépenser son argent. On s'énerve un peu, on discute, et finalement ils reviennent sur leur prix de départ. Bien. Pas de temps à perdre, on enchaîne directement sur les répétitions des musiciens. En 1h30, on cale toute la musique du spectacle, les griots s'avèrent finalement très sympatiques et on doit reconnaître qu'ils savent ce qu'ils font et qu'ils le font plutôt bien ! On avale rapidement le repas, micro sieste pour tout le hmonde et il est déjà l'heure d'aller installer les décors : le spectacle est programmé à 17h30. On s'installe donc devant la maison du chef du village, à l'ombre de quelques gros manguiers. Les enfants commencent à se rapprocher, mais curieusement, ils ne cherchent pas à toucher ou bousculer tout ce qu'ils trouvent, ils s'assoient à côté de nous et nous regardent. Puis ils nous aident à délimiter la scène en faisant un cercle de petits cailloux. On est impressionné et très agréablement surpris par leur comportement ! Les griots prennent alors place et commencent à jouer pour attirer les gens qui s'amassent de plus en plus sur cette petite place. Les femmes ont toutes mis des boubous magnifiques, chacun arrive avec un banc ou une chaise. Et puis comme attirées par les rythmes des djembés, des femmes entrent dans le cercle formé par les villageois et commencent à danser. C'est un rituel très particulier. Une femme arrive pour danser, les griots tapent alors plus fort sur leurs sabbakhs et la courageuse se met à sauter, bouger les bras, les jambes dans tous les sens pendant quelques secondes, puis les griots terminent leur rythme, la femme lance un dernier coup de fesses vers les musiciens, comme un coup de grace, et elle sort du cercle en courant. Ces danses sont jouées comme des duels, des défis des femmes danseuses lancés aux hommes musiciens, et sont très empruntes de conotations sexuelles. C'est très intéressant à voir, très particulier, et ça fait en général rire toute l'assemblée ! Bref, je me suis un peu égaré ... Donc quelques femmes font un show improvisé de première partie, ce qui chauffe le public et attire les derniers retardataires, puis on commence. 4 grands "Salam Alekoum", et je m'avance pour présenter l'association et le spectacle, en français. Et à notre plus grand étonnement, les gens se taisent et écoutent. Ils sont attentifs. Et même s'ils ne comprennent vraisemblablement que 30% de ce que je raconte, (les gens du village parlent tous bambara, ils savent aussi parler wolof pour communiquer avec les autres sénégalais, mais seuls les jeunes qui vont à l'école se débrouillent en français !), ils semblent vraiment à l'écoute. Le spectacle se poursuit, petite frayeur sur le premier théâtre forum, les gens sont intéressés, répondent aux questions des jokers, mais pas de volontaires, et c'est un de nos 2 griots qui décide de se lancer ! ce qui donne l'envie de venir à 2 autres villageois ! Les gens ont vraiment l'air intéressés ! Pour la deuxième scène de forum, une femme se propose, et convainc Adis de boire son eau. Elle est chaudement applaudi par tout le village, et galvanisée par sa prestation, commence à danser devant tout le monde, puis elle est rejoint par une autre femme et toute les 2 se lancent dans une chorégraphie improvisée qui fait rire absoluement tout le monde, et de notre côté, nous sommes ravis que les gens se sentent aussi à l'aise. Le deuxième remplaçant est un homme, et pour lui faire incarner Fatou (l'ex prostituée sidéenne), Annabelle lui noue son foulard sur la tête ... encore un franc succès !

Les 2 scènes de jonglage et feu retiennent toute l'attention de notre public et sont même applaudit à la fin, tout comme l'intervention des 2 jeunes du village qui jouent avec nous (en bambara !). Le spectacle se termine au moment où la nuit tombe. Tout le monde semble vraiment content, nous les premiers ! Et on nous fait une tonne de compliments, en nous disant qu'ils n'avaient jamais vu ca, que c'était superbe ... vous ne pouvez pas imaginer à quel point ca fait haud au coeur. Tout le monde nous aide à ranger le matériel, et on va rapidement se coucher, épuisés par la journée !

Aujourd'hui, on joue dans un autre village : Bil (on jouera à Keur Diarra Peul mardi finalement). Il nous reste donc 4 h pour apprendre les rudiments du poular (la langue des peuls) et nous préparer pour le prochain spectacle !
La suite au prochain épisode.
Bisous heureux. Romain.










vendredi 14 novembre 2008

Le village de Diarra Bambara...

Coucou nos petits loulous,
nous voilà bien arrivés à Kaolack, et même bien installés dans le village de Diarra Bambara à 11 km en dehors de la ville. Le projet prend enfin toute son ampleur avec une intégration dans un village où les gens sont plus qu'accueillants !!! Bien sur pas d'eau courante ni d'électricité mais les bougiers et le puit sont là pour ca, sans parler des relations humaines si riches !!!!
Nous sommes arrivés mercredi et dès ce moment cela a été visite au chef du village, un vrai pas seulement celui du spectacle. Puis réunion avec tous les gens du village, et l'attaya jusqu'au bout de la nuit... Petit réveil le lendemain vers 8h au son du coq et des chèvres qui broutent à moitié la tente, puis déplacement jusqu'au puit pour tirer sur la corde l'eau si précieuse ! Chacun sa tache, annabelle ramène la bassine d'eau sur sa tête, anne débute la préparation du maffé, romlain s'attelle à apprendre parfaitement la préparation du thé et moi je fais la lessive. L'après midi on débute les initiations échasses, jonglage qui remporte un franc succès auprès de tout le village ! La soirée se passe doucement au bruit des cigales et dans un calme assourdissant !!! On est tous très fatigués et avons hâte de reprendre les initiations le lendemain !
Aujourd'hui tout se déroule dans la même bonne humeur et on s'adaptre progressivement à la vie de village. On prévoit donc de faire le spectacle samedi après midi sur la place centrale, et dimanche dans le village voisin Diarra Peul ! Les répétitions avec les acteurs de Kaolack et les griots débutent ce soir même, pendant que j'écris !
Le temps du travail m'appelle donc, je vais vous laisser mais c'est promis on revient le plus vite possible !!! Et comme on dit au Sénégal : "la promesse est une dette !"
Bisous à tous, c'était Emilie en direct de Kaolack et en direction de Tambacounda !

lundi 10 novembre 2008

Des bas et puis des hauts ...

Bonjour tout le monde !
Voilà, nous sommes lundi, et depuis le dernier message, beaucoup de choses se sont passées à Louga ... le message risque d'être un peu long, je m'en excuse d'avance !
Je passe sur la journée de vendredi, où nous n'avons fait qu'un filage qui tenait plus du spectacle de clown qu'autre chose.
Samedi, nous jouons dans un petit village tout près de Louga. Le spectacle est programmé à 18h. Dans l'après midi, on installe les décors, on place bancs et chaises pour délimiter la scène, on va chercher les griots qui vont rythmer le spectacle. Les premiers enfants arrivent rapidement sur le lieu du spectacle, mais contrairement à Yaraax, ils s'assoient sur les bancs sans même tenter de les casser ou de les voler. Le public commence à grossir quand les griots débutent leurs rythmes endiablés. Les premiers adultes arrivent et s'assoient ... nous commençons vraiment à nous dire que cette fois sera la bonne ! Le cadre est comme on l'imaginait, l'équipe d'organisation orchestrée par Lébou et Mageye est très efficace et super gentille, les griots sont méga motivés, et nous avons du public de tous les ages. En plus, nos 2 comédiens de Louga ont permis à Masseye d'accompagner Emilie en wolof dans son jocking ! En première partie du spectacle, la troupe de Lébou fait un petit show de danse qui chauffe notre public, et puis il nous annonce : c'est à nous de jouer. On entre, on lance 4 grands "Asalam Alekoum", et je crache une flamme de bienvenue... qui provoque une peur panique pour la moitié de notre auditoire qui choisit de détaller à plusieurs metres de la scène ! Oups ! On essaye alors de calmer les gens, qui reviennent progressivement ! Décidément, comme l'a dit Lébou, ce spectacle risque bien de rester graver dans leur mémoire ! Et puis le spectacle commence ... et on arrive à la 1ère scène de théâtre forum ... instant de vérité ... Est ce que quelqu'un veut venir remplacer Adis ??...??...?? et sous nos yeux ébahis, une, deux, trois mains se lèvent, timidement, un peu poussées par leurs voisins de banc, mais tout de même ! Et on assiste alors à notre premier remplacement ! C'est tout simplement génial ! On ne comprend pas tout (si ce n'est rien !) mais les gens sont attentifs, le spect-acteur a l'air sincère, et à la fin de la tirade qu'il vient de lancer au chef, les gens applaudissent ! C'est gagné ... c'est là qu'on se dit que le théâtre forum est vraiment un bon moyen de sensibilisation. Et puis on continue la scène en citant les centres de dépistage les plus proches. A la deuxieme scène de forum, le même miracle se produit, et une spectatrice vient m'expliquer que je ne tomberai pas malade en buvant son eau, ce qui déclenche une nouvelle vague d'applaudissements ! La nuit commence doucement à tomber, alors on décide d'accélérer un peu le spectacle, on écourte la scène suivante, et arrive la scène des monstres. Changement de mise en scène éclair dans les coulisses, il faut faire à l'essentiel, et de toutes manières, on ne voit presque plus les bolas, et de mon côté, je ne vois pas la corde de mon diabolo. Alors on se lance, une attaque, puis 2, quelques figures en bolas, et puis je quitte la scène, blessé au bras par une créature. Pendant ce temps, Faja s'occupe de régler leur compte aux 2 monstres ... Je m'assoie en coulisse. Tout d'un coup, j'entends un cri qui n'est pas dans la scène originale, puis un grondement dans le public, qui commence à s'agiter. Je passe ma tête derrière le décor et je vois les échasses d'1m60 à terre, immobiles ... Annabelle est tombée. Et c'est le début du cauchemar. Tout le public s'est levé, et commence à s'agglutiner autour d'Annabelle, en se poussant pour être toujours plus près, comme pour l'étouffer, les gens passent derrière le décor, s'y accrochent et manquent de tout faire tomber. Ok, situation de crise, on arrête tout, tout le monde déchausse ses échasses, Emilie est déjà auprès d'Annabelle, il ne nous reste plus qu'à faire dégager tout le monde. Mais nos cris furieux ne suffisent pas. Alors Masseye a l'idée en or. Il allume 2 torches, on prend tous les 2 une bouteille de kerdane, et on crache vers les gens pour les éloigner. Ca marche, ils ont très peur et reculent. On a enlevé les échasses d'Annabelle, mais elle a très mal aux deux genoux. Décision est prise de l'emmener à l'hôpital. On la porte jusqu'à la voiture, Emilie prend le volant, Lébou l'accompagne et la voiture démarre en trombe. Anne et moi, nous restons là, abasourdis, extrèmement énervés par le comportement de tous ces gens, on nous fraye un chemin jusque dans une maison. Quelqu'un vient nous voir et nous demande de ne surtout pas sortir, ce qui risquerait de relancer le mouvement de foule. Pendant ce temps, Jolly est arrivé à l'hôpital. Annabelle voit un médecin, puis passe une radio. Bilan : déplacement de la rotule et rupture des ligaments ... Mais bizarement, le médecin choisit de ne lui mettre qu'une bande et lance un affecteux "Eh bien alors ? Allez, allez, marche ! Il ne faut pas faire sa chochotte !" ... Bon, si un de nos lecteurs a quelques compétences en médecine, on veut bien savoir si c'est la bonne solution pour un rétablissement rapide ! Finalement, la situation se calme de notre côté, on range ce qu'il reste des décors et qui n'a pas été emporté dans la panique, Emilie dépose Annabelle au centre culturel et vient nous chercher. On arrive au centre et on trouve Annabelle allongée sur son matelas, mais avec le sourire. Sa jambe lui fait déjà un peu moins mal et elle arrive doucement à marcher.
On doit alors décider si on maintient ou pas le spectacle du lendemain, où la presse, les directeurs du centre culturel et du centre conseil ado de Louga doivent venir ?? Un jour, Freddy Mercury a dit "The show must go on", alors on choisit de jouer ! Anne montera pour la première fois de sa vie sur des échasses d'1m10 demain et jouera Faja !
On se remet tranquillement de nos émotions et on s'endort rapidement.
Dimanche, entrainement intensif d'échasses pour Anne, elle s'en sort plutôt bien, si ce n'est son déhanché aguicheur non contrôlé ... On modifie un peu les quelques scènes chamboulées, Annabelle décide de jouer malgré tout le rôle d'Aminata, et on part pour le nouveau village. Le public met un peu plus de temps qu'hier à arriver, mais un petit tour en échasses dans le village, une sono assez puissante, et des danseurs fous permettent de remplir les bancs qui entourent la scène, et toujours des enfants ET des adultes ! Et curieusement, le spectacle commence et se termine ... bien ! Tout est parfait, des remplacements en pagaille, une écoute très correcte du public, des scènes de jongle assez réussies, ... bref, notre premier succès !!!! Nous sommes ravis ! Merci à la nouvelle étoile qui a veillé sur nous.
Aujourd'hui Lundi, nous nous reposons avant de prendre demain la route pour Kaolack, en passant par Touba (la "Lourdes" du Sénégal). Et ce soir,
si tout se passe bien, on va assister à une soirée percussions et danses organisée en notre honneur !!!

La suite au prochain épisode.
Bisous satisfaits. Romain.

jeudi 6 novembre 2008

Louga ...

Voilà, nous sommes bien arrivés à Louga !
Louga, c'est une ville à 200 km au nord de Dakar. Il y fait plus chaud la journée, et plus froid la nuit. Nous sommes accueilli par l'association de Lebou, une association qui fait de la danse, des percussions et du théâtre, et les membres de cette association sont tout simplement fou ! Ils sont surmotivés pour tout, et sont toujours en train de chanter, danser, ou bien jouer la comédie, si bien qu'il arrive que des impros entières, entrainant tout le monde, se créent à partir d'un coup de folie de quelqu'un, que tout le monde se mette à chanter, et à jouer des rythmes ... ils nous ont fait une chanson, sur un rythme de bongo : ARA, c'est un bonheur, qui m'envahit, au fond du coeur, comme du courant ! C'est pas trop mignon !?!? Alors nous sommes aux anges, les filles ont beaucoup manqué à tout le monde, ils sont ravis que nous revenions, et le programme pour la suite est assez chargé !

A Louga, nous logeons au centre culturel, dans une très grande pièce. C'est un endroit plutot confortable, nous avons des petits matelats pour dormir, de l'eau courante potable, des douches avec pomme de douche et de la pression en plus ! C'est très agréable.

Aujourd'hui, nous avons commencé par rencontrer le directeur du centre conseil ados de Louga, une sorte de MJC qui possède un volet social de sensibilisation aux VIH, IST, drogue ... Il sert aussi de centre de dépistage. Et puis nous sommes rentré au centre. Nous avons attendu Mama et Mbaye (Ce sont les 2 comédiens de Louga qui vont participer à notre spectacle, Mama joue Fatou, la femme tentatrice, et Mbaye joue le chef et Samba, l'homme blessé, vous vous souvenez ?!) puis nous avons répété leurs scènes. Les 2 nouveaux se débrouillent très bien, et ce en partie grâce à Masseye (notre comédien dakarois) qui a bien pris les choses en main en wolof !

Le programme des jours à venir est le suivant :
Demain : répétions et filage avec les griots de Louga puis visite du village où on va jouer Samedi
Samedi : Spectacle avec en première partie de la danse et des percussions par la troupe de Louga.
Dimanche : pareil mais dans un autre village.

Voilà pour les nouvelles, en espérant que le récit du prochain spectacle soit moins épique que le dernier !

La suite au prochain épisode.
Bisous chantants. Romain.

lundi 3 novembre 2008

Le retour du roi!!

Oyé oyé braves gens!

LE roi est de retour, je répète le roi est de retour! Le roi vous accorde 5 jours de repos pour fêter son retour parmi les damoiselles du chateau...!

Bref.............Vous l'aurez compris, Romain est de retour et malgré les conditions,nous sommes ravies de l'avoir à nouveau parmi nous! C'est qu'il nous a manqué le bougre!
A Kaddu et dans le village, tout le monde avait demandé après lui et a été content de le voir revenir(surtout un certain mini-pouce)!




Nous avons festoyé grace aux nombreuses bonnes choses que nous ont envoyés nos parents: un petit saucisson et un bon bout de comté, il n'y a que ça de vrai!








Depuis son retour, on n'est pas des plus actifs, mais bon il faut reprendre des forces avant de partir vers l'aventure!Alors on vaque a de simples activités telles que: dormir, faire la lessive, ranger les sacs ou se faire tresser!!



















Comme le départ est fixé pour mercredi soir, nous allons en profiter pour ranger Joly cet aprèm puisque demain le temps va nous manquer: on a prévu un repas français pour tout le monde donc le matin sera réservé pour la popote et l'aprèm au repas et à une initiation échasses pour ceux que ça intéresse!!!


Ce soir il est prévu que nous allions assister à l'entrainement de l'école de lutte, on vous racontera ça avec photos à l'appui!!!

Allez je vous laisse on a encore du boulot pour aujourd'hui!

Gros bisous à tous et merci de nous suivre si nombreux, ça fait vraiment chaud au coeur!!
Anne

PS: pour ceux qui ne sont pas enregistrés n'oubliez pas de signer quand vous écrivez un commentaire, sinon on ne sait pas qui vous êtes!!!
Bisous bisous

vendredi 31 octobre 2008

Mission de repérage

En direct de Yaraax, Anne au rapport de cette mission d'exploration à Louga!
C'est donc Lundi que, sans notre chef de projet, nous partons, Leity, Christine, Masseye Annabelle, Emilie et moi en direction de Louga pour établir les contacts avec les gens sur place et travailler avec les diverses associations intéressées.
3h de bonne route après, nous arrivons à Louga, où il fait plus chaud qu' à Dakar et où nous sommes accueillis plus qu'enthousiasmement par Lebou, président de l'association VEC partenaire de Kaddu. Dans une première réunion, il nous remercie chaleureusement d'avoir fait l'effort de venir jusqu'à Louga, il remercie Kaddu de partager leur partenariat avec VEC...on se croirait des dieux venus sur terre tellement ils sont ravis que nous soyons là... Une deuxième réunion suivra avec beaucoup plus de monde cette fois, les responsables d'autres troupes, les acteurs de ces troupes et chaque personne qui prend la parole nous remercie vivement d'être venus, remercie Lebou de partager ça avec leur association et exhorte leurs membres à profiter pleinement de cette opportunité! Nous sommes ravis d'être entourés d'autant de gens motivés!
Après toutes ces éloges, nous nous rendons au lieu d'hébergement, une maison tenue par une femme et ses deux filles. La soirée ne trainera pas trop en longueur et nous irons nous coucher rapidement filles d'un côté et garçons de l'autre.

Mardi et mercredi ont été consacrés aux initiations échasses, jonglage et feu et aux répétitions avec les joueurs de tam-tam et les comédiens qui joueront avec nous à Louga.
La première initiation se passe très bien, les gars sont comme des chiots, ultra-excités, impatients, ils peuvent à peine attendre qu'on leur attache les échasses aux pieds ! Y en a même un qui n'a pas la patience d'attendre d'avoir des chaussures et qui chausse les échasses pieds nus.... Toute cette témérité se soldera par quelques chutes, mais sans gros bobos! Tout le monde est vraiment ravis et nous aussi, surtout de leur enthousiasme!


Un deuxième atelier iniation est prévu pour 17h et comme il y a plus de monde cette fois-ci, nous divisons les groupes en 2 : Annabelle et Masseye forment aux échasses et Emilie et moi nous chargeons du jonglage. Certains ont l'air d'avoir un don naturel pour les bolas et d'autres....ben un peu moins!!
Après le repas, nous assistons à la répétition d'une pièce d'une des troupes. Ca a l'air très intéressant, mais tout est en wolof.... Comme il est tard, la répétition ne dure pas très longtemps et nous rentrons vite nous coucher.


Mercredi matin et jusqu'en début d'après-midi, nous répétons avec les griots, qui sont phénoménaux! Ils jouent méga bien et c'est trop entrainant! L'après-midi un 3ème atelier jongle et échasses est prévu et comme la plupart se débrouillent déjà bien sur échasses, Annabelle leur improvise un petit parcours d'obstacles.


S'organise ensuite l'initiation crachage de feu avec d'abord de l'eau, le feu étant prévu après le diner pour qu'il y ait moins d'enfants dehors. Encore une fois, les gars sont ravis et méga enthousiastes et tout se passe sans incident (ce qui n'était pas évident, du fait de leur empressement).

Jeudi, dernière journée, nous répetons encore avec les griots chez Mageye ( le fou qui chausse sans chaussures), puis passons le reste de l'aprèm à apprendre à jouer au djembé et à boire du thé!!!

Nous reprenons la route vers 18h, ravis de notre séjour et pressés de revenir jeudi prochain pour jouer le spectacle!

Gros bisous à tout le monde et à bientot !!!!

mercredi 29 octobre 2008

Repos et changements de programme ...

Après ce petit silence radio, me revoilà pour vous donner quelques nouvelles ...

Le repos d'abord :
Après ce spectacle, nous avons décidé de prendre 2 jours pour bien nous reposer des 2 dernières semaines, et chacun à fait comme il a voulu. Alors Annabelle et Emilie sont restées se reposer Yaraax. Mais ne vous inquiétez pas, elles n'étaient pas abandonnées à elles-mêmes, elles ont été invitées partout, dans les familles de Sira et d'Ismaël, des membres et amis de Kaddu, chez Christine aussi. Elles ont également été assister à 2 entrainements de lutte sénégalaise. Mais qu'est ce que la lutte sénégalaise ??? Eh bien il s'agit tout simplement d'une cour d'école au sol sableux sur lequel évoluent une quarantaine de mâles de 10 à 30 ans taillés comme des dieux grecs, qui se battent en boxer ou culotte de sumo pour se faire tomber. Les filles en sont restées ... sur les fesses, Emilie s'est d'ailleurs fait une élongation des 2 paupières à force d'ouvir trop grand les yeux, et Annabelle s'est marchée sur la langue pendue au cours d'un combat... mais maintenant, elles vont mieux. De notre côté, Anne et moi sommes partis pour Sali, ou plus précisément Ngekhor, où nous avons été accueillis par Philippe et Voli, des amis d'une amie de ma mère (d'ailleurs, Sophie, merci encore pour tout !). Nous avons passé 2 jours vraiment très très sympa. Leur maison est à 30 m de la mer, leur mer est à 30°C et la plage est magnifique et absolument vide de touristes. Nous sommes également allé faire un tour en pirogue dans une mangrove qui regorgeait d'oiseaux en tous genres. Et au niveau de la vie quotidienne, dormir dans un lit, prendre une douche et manger "toubab" sont des habitudes qui reviennent très très vite, je vous assure ! Philippe et Voli ont un métier particulier ... il font pousser et exporte dans le monde des baobabs nains ! Et nous avons terminé notre court séjour par une initiation aux échasses, diabolo et crachage de feu pour les employés de leur plantation : ils étaient d'ailleurs plutot doués et ont eu l'air de bien apprécier le divertissement ! Voli, Philippe, si vous nous lisez, merci pour ces 2 jours géniaux, ca nous a fait beaucoup de bien, et on vous promet qu'on essayera d'être un peu moins fou pour la suite de notre périple ;o). Nous sommes rentrés à Yaraax le samedi matin. Nous pensions trouver nos 2 compatriotes encore endormies, mais pour cause de réunion de Kaddu, elles aussi s'étaient levées à l'aube ! Voilà pour le repos ...

Pour ce qui est du changement de programme, j'ai appris pendant ces 2 jours à Sali que ma grand-mère avait de graves problèmes de santé, j'ai donc décidé de rentrer en France ... j'écris donc de ma chambre à Boissy Saint Léger, je suis au bercail depuis lundi après midi. Bref.
De leur côté, les filles ont décidé de tout de même partir pour Louga, pour prendre les premiers contacts, commencer les initiations échasses, aller voir le ou les villages dans lesquels nous jouerions le spectacle. Apparement, pour l'instant tout se passe très bien, elles ont prévue de rentrer jeudi à Yaraax. Pour ma part, j'arrive à Dakar Samedi dans la nuit, a priori, on va rester jusqu'à mardi dans notre quartier pour dire au revoir et remercier tout le monde, puis on ira jouer le spectacle dans les villages de Louga ... Mais je ne suis vraiment pas le mieux placer pour vous raconter tout ca, je pense qu'Emilie prendra le relais dans la semaine pour vous tenir au courant de l'avancée des travaux !

La suite au prochain épisode.
Bisous de France. Romain.

vendredi 24 octobre 2008

Les photos du spectacle

Voilà quelques photos du spectacle ...
























En haut à gauche - La présentation du spectacle par Masseye, Anne et moi : nous sommes la troupe ARA, on vient de France, et du Sénégal et nous allons vous jouer un spectacle de théâtre forum ...
En haut à droite - L'introduction contée d'Emilie sur la mystérieuse histoire de ce diabolo, un peu particulier...
En bas à gauche - 1er forum, le chef vient littéralement d'agresser Adis et lui demande de ficher le camp : qui veut venir aider Adis à convaincre le chef qu'il n'est pas malade et peut rester au village ?
En bas à droite - Scène finale prise de haut par Annabelle. Adis vient de rentrer à NDiasse et explique (rapidement) à tout le monde ce qu'il a appris sur la maladie du Sida.